Modèle de roleplay

Voici un modèle de roleplay pour vous donnez un idée de comment interagir avec les autres joueurs.

Gilbert s’assit, dos au mur, avec son café noir à une table pour trois. Il aimait pouvoir se placer de manière à pouvoir avoir une vue complète de l’endroit. Était-ce parce qu’il avait peur de se sentir épié ou tout simplement parce qu’il aimait observer les gens? Quoi qu’il en soit, ce matin-là, il n’y avait pas encore beaucoup de monde dans la place en raison de l’heure. Des gens passaient, mais prenaient tous des commandes pour emporter. Il était le seul client dans la place. C’était un petit café où venait souvent étudier les étudiants en après-midi en raison du prix abordable des cafés qui comprenait l’accès illimité à internet. Si Gilbert n’était pas friand des technologies (il n’ouvrait que très rarement son ordinateur et n’avait pas de cellulaire), il venait souvent à ce café, car il était gratte-cenne. Bien qu’il fut retraité et était quand même aisé financièrement, il n’en laissait rien paraître et se contentait le plus souvent de ce qu’il y avait de moins cher sur le menu. Une habitude qu’il avait gardée.

Il s’assit donc et, après avoir observé le va et vient des passants à l’extérieur, sortit un livre de la grande poche de son manteau. Il ouvrit « Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce » de Lola Lafon. Il l’avait amené avec lui la veille à la fin de son quart à la librairie l’insoumise afin de connaître davantage cette auteure dont plusieurs livres étaient sur les étagères de l’Insoumise.

Caroline avait bien besoin d'une pause après avoir tentée d'entrer dans la mairie. Elle a bien faillie se faire poivrer le visage par un de ses policiers pantins du maire. Frustrée par l'administration de la ville, elle avait bien besoin de caféine et de calme. Elle prit donc place près d'un vieillard avec son livre. Attendant la serveuse patiemment, elle jeta un coup d'oeil au monsieur, plus précisément son livre.

«Ironique de lire ce livre en étant dans un café non?» Dit Caroline en souriant au monsieur

Son café arriva au même moment et elle s'empressa d'y goûter. Ah que c'est bon l'odeur de la caféine en matinée. Caroline n'ayant pas du tout de gêne s'installa devant l'homme au béret.

«Pardon mon intrusion, je me nommes Caroline. Je suis journaliste politique, j'aimerais justement savoir ce que les gens plus âgés pensent de l'administration du nouveau maire de ces derniers mois?»

Gilbert fut agréablement surpris que la jeune femme lui parle de son livre. Peut-être l'avait-elle lu puisqu'elle semblait savoir que le début se passait effectivement, par hasard, dans un café. C'était d'ailleurs un peu difficile pour lui de commencer en osmose avec l'histoire en étant lui-même dans un café alors qu'il lisait le livre. L'histoire entre les femmes avait de la difficulté à le rejoindre néanmoins, bien qu'intéressante d'un point de vue littéraire. Aussi il ne fut pas déçu de pouvoir se changer les idées de sa lecture, qui plus est, pour entamer une conversation.

Il fut un peu plus déçu quand elle enchaîna avec sa deuxième question, car elle cherchait à passer des entrevues pour un article. Il n'avait pas su quoi penser d'elle au début, la voyant tellement stressée, probablement comme beaucoup d'autres par son emploi du temps de cette société axée sur la performance et la productivité. Une journaliste qui interroge la population dans leur quotidien, voilà quelque chose d'intéressant, alors que la plupart sont constamment à faire de la désinformation ou, encore pire, être les perroquets du maire.

«Vous connaissez ce livre?», demanda-t-il en posant le bouquin, faces ouvertes contre la table tandis qu'il hésitait à répondre. Qu'est-ce que les gens pouvaient attendre des politiciens? Pourquoi tenir à se soumettre constamment aux décisions d'une minorité. Que pouvait-il apporter comme réponse, lui qui ne croyait pas aux instances gouvernementales? Il décida d'avoir une conversation avec elle sans tenir compte de son titre, il fallait bien qu'elle vive sa vie et, après tout, il était important que les gens s'éduquent sur la politique. Il eut cette réflexion en une fraction de secondes alors en attendant la réponse de son interlocutrice. Il se sentit alors plus ouvert à répondre à ses questions.